Pourquoi investir dans le crowdfunding immobilier ?

Le crowdfunding s’est démocratisé en France ces dernières années : outre les projets de documentaire, de film ou de bande dessinée, les financements de start-up ou le soutien à des associations, le financement participatif conquiert de plus en plus de secteurs différents. Même l’immobilier semble s’être laissé séduire par cette méthode de levée de fonds alternative. Alors faut-il investir dans le crowdfunding immobilier ?

Qu’est-ce que le crowdfunding ?

Le crowdfunding, ou financement participatif, est une méthode de levée de fonds alternative qui permet de passer directement par la participation populaire afin de récolter des fonds pour son projet. Le cinéma, les projets artistiques ou associatifs se sont très vite infiltrés dans la brèche en essayant de créer un engouement populaire suffisant parmi les internautes pour s’autofinancer et s’émanciper ainsi des circuits de production plus classiques.

La démarche est extrêmement simple, il suffit de profiter d’une des nombreuses plates-formes qui se sont ouvertes, comme Kiss Kiss Bank Bank ou Ulule, créer son compte et proposer un projet. Mise en page, présentation, description ou note d’intention lorsqu’il s’agit d’un projet artistique, l’idée est vraiment de donner envie au visiteur de la page de participer à la réalisation du projet en l’y encourageant via un système de rétribution : goodies, mots personnalisés, invitation à découvrir le projet une fois celui-ci réalisé, les idées sont nombreuses et fonctionnent assez bien !

Mais lorsqu’il s’agit de parler de crowdfunding immobilier comme le propose la plate-forme Homunity, on peut légitimement se poser plusieurs questions : quel est l’intérêt du financement participatif pour le financement de projets immobiliers ? Qu’est-ce qui pourrait attirer les investisseurs à passer par ce système alternatif plutôt que par les circuits courants ? On va essayer de vous répondre !

Passer par les particuliers

L’intérêt premier est de ne plus passer par les investisseurs institués mais par des particuliers qui financeront le projet de construction immobilière. Quelques dizaines de personnes vont donc participer au financement d’un projet plutôt que des groupes bien précis et habituels. Les fonds ainsi récoltés auprès de particuliers sont ensuite confiés à un promoteur qui va avoir pour rôle de proposer un programme immobilier à partir de ces fonds puis de le vendre.

Cela permet ainsi au promoteur de gonfler son apport sur le projet immobilier. En retour, une fois le projet immobilier vendu, l’investisseur récupère son argent et touche, en plus des intérêts. Les différentes plates-formes de crowdfunding immobilier qui se sont ouvertes proposent d’ailleurs des taux de rendement bien au-dessus des principaux placements habituels type livret A… 10 % de rendement, c’est la promesse qui est faite et qui est assez efficace pour pousser un particulier à investir, mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Des sommes importantes ont déjà été récoltées par ce biais, on parle de plus de 30 millions de dollars levés par un site de crowdfunding immobilier en Angleterre. De quoi permettre aux promoteurs de se lancer dans des projets bien plus conséquents !

Attention aux pièges

Si un rendement intéressant est tout à fait envisageable – en général de l’ordre de 6 à 10 % – il ne faut pas oublier que tout investissement comporte des risques. Mais, sur un chantier, les coûts de construction peuvent exploser et venir rogner les profits attendus.

Aussi, puisque le marché immobilier peine à se relancer, il est possible qu’un projet immobilier ne trouve pas preneur ! En ce cas, il est tout simplement possible de le louer et vous pourrez toucher un loyer. Vous n’avez donc que peu de chances d’être complètement perdant ! Un conseil toutefois : privilégier les plates-formes ayant reçu l’agrément de l’AMF !