Verre trempé ou verre blindé : faites votre choix

Vous êtes un particulier vivant au rez-de-chaussée dans une grande ville ? Vous tenez une bijouterie ou un magasin de produits de beauté ? La question nous concerne tous. Parmi les nombreux verres de sécurité, le verre trempé et le verre blindé se distinguent. Dans cet article, vous en apprendrez plus sur leurs propriétés et les raisons de les choisir.

Être chez soi, c’est aménager un environnement où l’on se sente bien, c’est évoluer dans une bulle d’intimité nécessaire à la bonne santé mentale, et c’est aussi dormir sur ses deux oreilles la nuit en sachant qu’on est en sécurité. Le vitrage aujourd’hui n’est plus cette fine couche que l’on observe encore parfois dans les vieilles maisons, cette vitre dont on a l’impression, en tapotant du doigt dessus, qu’elle va voler en éclats au premier coup de vent. Le vitrage moderne s’est adapté à la fois aux besoins et aux risques.

Le verre trempé, pour un vitrage aux nerfs solides

Ce verre n’est pas un verre que l’on a plongé dans l’eau. Il s’agit d’un matériau ayant été soumis à un procédé de traitement thermique ou chimique. Le premier traitement consiste en un refroidissement rapide, le second en une immersion dans un bain de sel fondu. Ce qu’il en résulte ? Un verre de deux à cinq fois plus solide que n’importe quel verre classique. Il est idéal dans la plupart des situations et s’achète en magasins ou sur Internet, comme ici.

Trempe thermique

Le verre classique utilisé dans le cadre de ce traitement sera chauffé jusqu’à quelques 700°C. Arrivé à deux doigts du point de ramollissement de sa matière, le verre est éloigné de la source de chaleur (un four spécial la plupart du temps) et refroidi immédiatement à l’aide d’un jet d’air ou par immersion dans un bain de silicone. Le résultat produit sur le verre, qui subit une différence de température faramineuse, consiste en plusieurs effets de tension et de compression qui rendent la matière beaucoup plus résistante aux chocs. C’est ainsi que naît le verre trempé.

L’intérêt de cette technique réside dans le fait que le verre trempé, s’il venait à se casser, se répandrait en bris de verre ne présentant quasiment pas de côtés tranchants. Sa présence dans les lieux publics ou dans une maison peuplée d’enfants s’avère donc être un avantage certain en matière de sécurité.

En revanche, le verre ne peut être trempé qu’après sa découpe. Il faut avoir pris des mesures et défini l’usage que l’on aurait de ce verre avant même de le créer. Car le verre trempé ne peut pas être découpé ou retravaillé de quelque manière que ce soit.

Trempe chimique

Cette deuxième méthode consiste en une immersion du verre dans un bain de sels fondus et de potassium chauffé à 400°C. Cette chaleur très élevée joue un rôle fondamental dans la trempe du verre : en effet, les ions sodium qui recouvrent à l’origine la surface du verre se décollent de celle-ci et sont intégralement remplacés par des ions potassium dégagés par le contenu du bain.

Le verre trempé via ce processus sera fonctionnellement plus résistant que le verre traité thermiquement ; mais la moindre rayure en surface peut compromettre cette solidité, car le traitement chimique ne consolide la mécanique du verre que de manière superficielle et non pas en profondeur.

Le verre blindé, un matériau à la tête dure

Là où le verre trempé peut encore se briser, le verre blindé franchit un cap supplémentaire en termes de résistance. Cela s’explique notamment par la présence de feuilles de verre minéral ou organique dans le verre. On l’appelle aussi verre feuilleté ou laminé lorsqu’il se destine à un usage autre que la protection d’un lieu de vie ou de commerce. Il peut par exemple et notamment être utilisé pour le pare-brise des voitures.

Soumis à divers tests, comme la propulsion d’une boule d’acier de près de 5kg, et ce, à diverses reprises, le verre blindé est souvent utilisé pour protéger du vandalisme, des effractions, et même des tirs par arme à feu. Il ne faut pas confondre le verre blindé avec le verre armé, qui est un verre simple muni d’une grille assurant l’impossibilité de le traverser physiquement, même en le cassant.